Le Rire est avant tout déclenché par un stimulus extérieur qui peut être de nature auditive (comme une blague), visuelle (une chute) ou bien sensorielle (chatouillement). Ces différents stimuli, captés par les organes sensitifs grâce aux récepteurs sensoriels, vont générer un influx nerveux se propageant alors dans les nerfs sensitifs (ou afférents). |
C’est ce qui arrive par exemple dans le cas de chatouilles : des capteurs sensoriels appelés mécanorécepteurs sont excités par un contact extérieur avec la peau de l’individu. Les corpuscules de Meissner et de Pacini, respectivement situés sous l’épiderme et dans l’hypoderme, transmettent, lors de cette stimulation, une information aux nerfs. Ceux-ci, par l’intermédiaire d’un réseau nerveux occupant la totalité du corps humain et animal, diffusent ce message nerveux le long de la moelle épinière.
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Le message nerveux pourra enfin atteindre le cerveau sous forme d'une information délivrée par les neurones.
Ce parcours de l’information nerveuse du stimulus jusqu'au cerveau est similaire dans tous les cas de rires influencés par l’environnement extérieur. |
Mais le mécanisme du Rire ne s’arrête pas là. En effet, les réactions de l’être humain à l’égard d’un quelconque stimulus ont trait à un mécanisme cérébral complexe que l’on pourrait qualifier de "contrôlé" ou "maîtrisé" : le lobe frontal droit exerce effectivement, par l’intermédiaire de neurones, une fonction inhibitrice du Rire. Ainsi, il filtre les informations nerveuses reçues par le cerveau pour choisir de déclencher le mécanisme du rire dans une situation adaptée, ou bien de le contenir quand, au contraire, la situation n’est pas propice à déclencher un fou rire.
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Cette inhibition s’exerce notamment sur le système limbique, auquel on attribue généralement les fonctions liées aux émotions.
Mais elle influe également sur le centre coordinateur du Rire, localisé par plusieurs scientifiques au sein du tronc cérébral (sous les hémisphères droit et gauche), en arrière des pédoncules cérébraux et de la protubérance annulaire (aussi appelée Pont de Varole). |
Schéma du centre coordinateur du Rire
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Grâce à sa proximité avec la formation réticulée ainsi que la substance grise périaqueducale, cette protubérance annulaire serait en lien avec des neurones qui, encore une fois, jouent le rôle d’intermédiaire entre le cerveau et la moelle épinière, mais cette fois–ci en sens inverse. |